Bonjour à tous !
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Dans cette vidéo, qui est la première d’une série de 5, je vais vous faire la synthèse du livre système 1 système 2. Suite à cette série de vidéo, nous connaitrons mieux notre psychologie. L’objectif de cette chaine est de devenir plus efficace pour gagner du temps pour faire ce qui nous plait. Alors mieux nous connaître nous permettra de choisir les meilleurs outils en toute connaissance de cause.
Le sujet de ce livre est donc la psychologie. Attention, c’est du sérieux, je ne vais pas vous demander de fermer les yeux pour écouter une voix envoutante. Il a été écrit par Daniel Kahneman et est une sorte de compte rendu de toutes ses recherches sur la psychologie. Je ne vais pas détailler sa biographie ici, Wikipédia le fera mieux que moi mais il a entre autre reçu le prix Nobel d’économie en 2002.
Le livre est très dense et fait plus de 500 pages. Je ne ferai donc pas un résumé exhaustif des informations qu’il contient. Je vais me concentrer sur ce qui me semble le plus important pour les gens comme nous qui veulent gagner du temps.
Pour ceux qui auraient le livre, chaque vidéo correspond à une des 5 grandes parties du sommaire.
C’est parti, commençons.
Quand vous voyez ce visage, vous êtes capable en une fraction de seconde d’analyser son expression. Kahneman parle alors de pensée rapide
Par contre si je vous demande 14×27, vous savez que ça ne fait ni 120000 ni 117 mais vous n’avez pas d’idée précise. Pour cela, vous avez besoin de votre pensée lente.
Ça y est vous avez déjà eu un aperçu de ce que sont le système 1 et le système 2. Pour simplifier la compréhension, ces deux systèmes sont traités comme des personnages.
Le 1er est automatique, rapide et permet d’analyser un visage ou de résoudre 2+2. Il ne nécessite pas d’effort, son travail est en grande partie inconscient.
Le 2ème est plus lent et sert à accomplir des tâches difficiles qui nécessitent de la concentration comme donner son numéro de téléphone ou vérifier la validité d’un argument complexe.
Vous connaissez probablement cette image :
Naturellement on voit que celle du bas est plus longue cependant, si vous avez déjà croisé cette image, vous savez qu’elles sont de même taille. Si vous n’êtes pas convaincu mettez la vidéo en pause et mesurez l’image les flèches à l’écran.
Maintenant que tout le monde sait que les deux flèches sont de même longueur. Les voyez-vous de longueur identique ? Non bien sûr, vous les voyez toujours de longueur différente. C’est donc un enseignement important, ce n’est pas parce que l’on sait qu’on ne se fait plus avoir.
Ça marche pour les Illusions visuelles mais aussi pour les illusions cognitives. Donc soyez vigilants, le simple fait de regarder ces vidéos ou de lire système 1 système 2 ne vous permettra pas de devenir in influençable et in manipulable.
Maintenant qu’on commence à voire les limites du système 1 qui peut se faire berner assez facilement, que diriez-vous de faire tourner votre S2 à plein régime ?
Jeu de l’Add 1 (en français ajoute 1) : écrivez sur des cartes de papier des séries de 4 chiffres. Mélangez les cartes et mettez un métronome qui bat à 60puls par minute : une par seconde : à chaque pulsation, changez de carte et ajoutez 1 à tous les chiffres de la série de 4 : 1111 devient 2222 ou 5294 à 6305. Déjà vous devriez ressentir de la difficulté. Si ce n’est pas le cas accélérez le métronome ou testez l’add 3. C’est le même principe sauf que vous ajoutez 3 au lieu de 1.
Des cobayes ont été soumis à cet exercice en laboratoire et en 5 secondes, leurs pupilles se sont dilatées de 50% et leur rythme cardiaque a augmenté de 7puls par min signe d’activité cérébrale intense.
La bonne nouvelle est que plus on s’habitue à une tache moins elle nécessite d’effort. Le cerveau s’adapte à l’exercice pour respecter la « loi du moindre effort ». En effet il est paresseux, c’est pour ça que vous n’avez certainement pas joué ou pas tenu longtemps a l’add 1 et encore moins à l’add 3.
Grâce à ces exercices, on a testé la capacité de traitement maximale du système 2. Cependant, il présente d’autres failles.
Il faut savoir que le système 2 est celui qui contrôle le 1. Quand vous résistez à la belle tablette de chocolat du placard, c’est le système 2 qui est actif. Cependant, s’il est occupé, il contrôle beaucoup moins bien le S1. Si vous devez absolument retenir 7 chiffres et que je vous propose un délicieux fondant au chocolat, vous aurez plus de mal à le refuser que si vous n’aviez pas ces chiffres en tête.
Mais alors comment garder le système 2 le plus efficace possible ?
Une découverte va beaucoup nous intéresser : le système 2 requiert du glucose. Lors d’une expérience sur le contrôle de soi, les personnes étaient plus efficaces si elles buvaient un verre de limonade en milieu d’exercice : recharge en glucose : bénéfique sel control.
Vous vous dites peut-être que cette information est anecdotique. Et bien détrompez-vous : le taux de glucose de vos interlocuteurs peut réellement influencer votre vie. Oui, rien que ça.
Des scientifiques ont fait des statistiques sur les décisions d’un groupe de juges. En moyenne, ils approuvent 35% des demandes qui leurs sont soumises sur la journée. Mais ce taux varie. En effet, avant les pauses, ils acceptent beaucoup moins pour évacuer le dossier et aller plus vite en pause. Juste après celles-ci, ils acceptent 65% des demandes. Vous l’avez compris si demande à faire a quelqu’un choisissez bien votre horaire. Faire une demande juste avant le repas augmente les chances de refus de votre interlocuteur.
Voyons maintenant d’autres sources d’influence sur le comportement des gens.
Nous allons commencer par l’effet d’amorçage. Les psychologues ont découvert que l’exposition à un mot change temporairement nos réactions. Pour cela, John Bargh a mené une expérience simple : il a donné une série de 5 mots à des étudiants et leur a demandé de composer une phrase de 4 mots avec ceux-ci. Pour la moitié des cobayes : les mots en désordres étaient liés à la vieillesse : oubli, chauve, gris, ridé, cote d’azur. En réalité, la phrase composée n’intéressait pas du tout Bargh. Il se contentait d’observer les déplacements des étudiants sortant de l’expérience.
Ceux qui avaient les vieux mots avaient une démarche de vieux. Ils se comportaient donc comme des personnes âgées et le fait de se comporter de la sorte renforçait leurs idées sur la vieillesse. Ainsi la simple exposition à des mots peut changer notre comportement.
Deux choses doivent être retenues de cette expérience :
1- L’action concrète que vous pouvez mettre en place dans votre vie est de vous entourer de personnes positives. Elles déteindront sur vous et vous rendront plus heureux.
2- L’autre conclusion de l’expérience de Bargh est que le mental influence le physique et vice versa : donc si on a des pensées négatives le fait de sourire même si ce n’est pas sincèrement vous rendra intérieurement plus positif. C’est la raison pour laquelle je me force à sourire avant tout mes entretiens d’embauche.
Maintenant que nous avons tiré des actions concrètes de ces connaissances sur nous même, voyons pourquoi nous devons nous méfier de la paresse de notre cerveau et comment nous pouvons utiliser la paresse des autres en notre faveur.
Aisance cognitive : shema p77
Aisance : bonne humeur, aime ce qu’on voit, croit plus ce qu’on entend : en confort, décontracté
Malaise : peu intuitif peu créatif, plus attentif à ce qu’on fait : fait ainsi moins d’erreurs
L’aisance cognitive n’est pas le seul facteur qui nous pousse à être d’accord avec ce qu’on entend.
La fatigue rend aussi le système deux de moins en moins actif. Plus on est fatigué, plus on a tendance à approuver ce qu’on entend. Méfiez-vous !
Nous avons vu deux aspects de la paresse de notre système 2 qui nous rendent influençables voyons maintenant ce qu’il en est du système 1. Nous allons nous concentrer sur 3 biais de notre système 1 avant de finir la vidéo.
Tout d’abord l’effet de Halo : lors d’une fête vous rencontrez Michelle, vous la trouvez séduisante et au contact agréable. Plus tard dans la soirée son nom est évoqué par des gens qui discutent de possibles dons à une œuvre caritative. Que savez-vous de la générosité de Michelle : Rien. Mais comme Michelle vous a paru sympathique et que vous aimez les gens généreux. Vous êtes prédisposés à croire qu’elle est généreuse et vous l’aimez plus qu’avant car vous la supposez généreuse. Une qualité de plus ! Voilà un exemple de l’effet de halo, on attribue des qualités supplémentaires aux gens qui nous plaisent.
C’est de la que vient l’importance de la première impression, si elle est bonne on nous supposera beaucoup de qualités et sinon beaucoup de défauts.
Cet effet joue aussi sur vos notes si vous étudiez encore. Quand les premières réponses de votre copie sont bonnes, en cas d’ambiguïté dans les suivantes, les professeurs vous accorderons le bénéfice du doute. L’effet inverse se produit quand vous répondez mal aux premières questions
Passons maintenant au deuxième biais du système 1.
Si je vous dis Chloé est intelligente et forte. Et que je vous demande Chloé serait-elle un bon chef ? Une réponse vous est rapidement venue à l‘esprit : oui. Et si je vous avais dit que Chloé est corrompue et cruelle : qu’auriez-vous répondu ? La réponse semble évidente.
Et pourtant, après ces deux informations, êtes-vous sure de savoir si Chloé ferait un bon chef ? avez voue en votre possession tous les éléments pour juger de ceci ?
Ce principe qui fait totalement ignorer au système 1 les informations dont on ne dispose pas est appelé COVERA par Kahneman. Acronyme pour Ce qu’On Voit Et Rien d’Autre. Il permet au système 1 de parvenir à des conclusions très rapides mais pas toujours aux meilleures.
Comment réduire cet effet ? Le moyen le plus simple est de se demander si on a tous les éléments pour prendre une décision dans chaque situation. Dans l’exemple de Chloé il aurait fallu se demander : qu’ai-je besoin de savoir pour dire que quelqu’un est ou non un bon chef ?
Je vais maintenant m’attaquer au dernier thème de cette première vidéo. Il est très important mais il me semble difficile à expliquer clairement alors soyez attentif, je vais faire de mon mieux.
Quand on vous pose une question complexe, par exemple : quelle peine appliquer aux conseillers financiers qui exploitent des personnes âgées ? Juger une telle affaire prendrait surement plusieurs heures au tribunal. Pourtant une réponse vous vient assez naturellement. Par exemple que l’escroc paye une amende et dédommage du double de ce qu’il a pris à la personne âgée.
En réalité sans rien connaitre à l’affaire, il parait compliqué de donner un avis. En fait, ce que fait notre système 1, c’est qu’il remplace la question compliquée par une question plus simple pour nous. Sans que nous ne nous en rendions compte. Dans le cas de cet escroc, notre système 1 répond à la question : Quel est mon degré de colère quand je pense aux prédateurs financiers ? En fonction de celui-ci, vous proposerez une peine plus ou moins lourde.
Pour conclure cette partie, rappelez-vous d’une chose : quand vous répondez facilement à une question complexe, c’est certainement que votre système 1 a formulé pour vous une question plus simple.
Maintenant, conclusion de cet épisode : Nous avons vu que notre système de pensée est à deux vitesses. Et chacune de ces vitesses est personnifié dans le livre. Le système 1 est intuitif et ne demande pas d’effort quand le système 2 résout des problèmes complexes qui nécessitent de l’attention. Chacun a ses limites qu’il faut connaitre. Mais rappelez-vous, savoir ne vous empêche pas de vous faire avoir. Sur ce, je vous retrouve la semaine prochaine pour le deuxième épisode qui détaillera les grands biais cognitifs.
BYE