Comment arrêter procrastiner

Comment arrêter de procrastiner

Je sais qu’en démarrant cet article, tu te demandes même si arrêter de procrastiner est possible… Tu te dis peut-être que la paresse est dans tes gênes… Donc tu ne peux rien y faire… Tu te sens tellement facilement happé par les distractions et ton smartphone que tu te demandes bien si tu vas un jour réussir à résister aux gratifications immédiates pour faire ce qui compte, avoir de l’impact et les résultats que tu veux.

Et rassure-toi, j’ai toujours eu ce côté un peu flemmard. Cette envie d’avoir le beurre et l’argent du beurre, de réussir sans me tuer à la tâche et sans sacrifier ma vie sociale, les rencontres, ni ma famille. 

Si tu as aussi cet amour du moindre effort : BRAVO. C’est un atout immense que j’utilise chaque jour pour réussir en me faisant plaisir. C’est ce qui me permet de me concentrer sur l’essentiel et d’aider des milliers de personnes à faire de même.

C’est peut-être la première fois qu’on te le dit… Mais ton côté flemmard est un don. Et une fois que tu sais comment ne pas procrastiner, tu pourras l’exploiter à son plein potentiel.

Fini la culpabilité le soir parce que tu n’as pas du tout avancé comme prévu… 

Fini les regrets en regardant en arrière… 

Fini la frustration permanente d’avoir l’impression de devoir choisir entre vivre et réussir.

On va commencer par définir la procrastination, ensuite, on verra ses causes, les raisons pour lesquelles elle est si dangereuse et je te détaillerai le process pour stopper la procrastination.

(Attention, comme toujours, pour avoir des résultats, il faut commencer par appliquer, et persévérer pour qu’ils durent.)

Définition de la procrastination

Ici, pas de grand mystère, je pense que tu sais déjà ce qu’est la procrastination, mais voyons quand même ce qu’en disent les dictionnaires : 

  • CNRS : Tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l’exécution de quelque chose.
  • Larousse : Tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain.

Les causes de la procrastination

Contrairement à ce qu’on lit très souvent, la procrastination ne vient pas de la flemme. Elle ne vient pas non plus d’une quelconque pathologie. Elle ne vient qu’en petite partie d’un manque de motivation.

Causes procrastination

Là tu commences à te dire, “mince, ça vient d’où alors ?!”

Et la réponse est relativement compliquée. La procrastination prend racine dans notre psychologie.

L’absence de vision claire

En premier lieu, elle s’alimente dans notre manque de clarté. Est-ce que tu t’es déjà posé la question de tes critères de réussite ? Sais-tu ce que tu veux vraiment dans la vie ? Sais-tu pourquoi tu le veux et ce que ça va t’apporter ? Sais-tu ce que tu ferais si tu avais tout l’argent du monde dès maintenant et que tu pouvais le dépenser comme tu veux ? Quelles sont tes valeurs ?

Si tu ne sais pas répondre à ces questions, tu alimentes le premier pilier de la procrastination : l’absence d’une vision claire.

Pour vraiment aller dans les détails et travailler là-dessus, clique ici. Ensuite, renseigne ton adresse email et je t’enverrai un extrait de formation que je fournis à mes élèves de coaching pour avoir une vision et des objectifs conçus pour être réalisés.

Les modèles de ton enfance

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais on va rester en surface pour éviter d’écrire un livre à la place d’un article.

En fonction des personnes que tu as vu réussir ou échouer dans ta vie, tu t’es construit une image de ce que sont “réussite” et “échec” pour toi. 

Pour te donner un exemple de l’impact que ça peut avoir prenons un cas concret : le modèle de réussite dans ta famille, c’est ton oncle. Il a une belle maison, une belle voiture, de beaux vêtements, etc. Et ce que tu vois toi, c’est un homme qui travaille en permanence, qui a ruiné plusieurs mariages, qui va tout le temps à toute vitesse.

Par conséquent, quand on te parle de succès financier aujourd’hui ou d’augmentation de salaire, tu freines des 4 fers sans savoir pourquoi. Tout d’un coup, tu procrastines un maximum. Toutes les excuses sont bonnes pour repousser au lendemain.

Tout ça parce que tu associes cette réussite financière avec la situation de ton oncle malheureux en amour. Tu tiens à ta famille et à tes enfants et tu ne veux surtout pas leur infliger ça. Alors ton inconscient t’aide à échouer pour éviter de devenir comme lui.

Ensuite, on pourrait également parler des phrases qui t’ont été répétées avec des messages plus ou moins positifs sur ta capacité à réussir, les pressions qui t’ont été mises pour te dépasser, etc. Toute la difficulté ici, c’est que notre dialogue interne est non seulement composé de nos envies profondes, alignées avec notre personne toute entière, mais aussi des injonctions de notre enfance et des modèles construits tout au long de notre vie. Un vrai travail d’introspection est nécessaire pour démêler tout ça (voire une psychothérapie) et c’est un travail qui n’est jamais fini. Mais je te recommande vraiment de creuser dans cette direction pour éviter de te retrouver dans la situation frustrante où tu veux quelque chose sans réussir à l’obtenir.

Il y a probablement un blocage inconscient qui fait que ta situation actuelle paraît plus favorable à ton cerveau. Pour travailler ce point, les exercices de vision et de fixation de “vrais objectifs” sont un bon point de départ. (clique ici pour que je te les envoie par mail)

Tu peux aussi chercher du côté des blessures de ton enfance avec le livre “les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même” de Lise Bourbeau.

L’identité et quelques autres pistes pour arrêter de remettre à plus tard

Ton identité te fait procrastiner

Il y a une donnée essentielle à prendre en compte quand tu veux changer : qui es-tu ? Ou plutôt : qui penses-tu être ? On a tous une vision de qui on est : c’est notre identité. 

identité fait procrastiner

Parfois certains objectifs entrent en conflit avec notre image de nous même, et notre cerveau préhistorique aime la stabilité alors il utilise tous les leviers (dont la procrastination) pour te retenir de ton objectif.

Exemple : depuis ton enfance tu te trouves nul (consciemment ou inconsciemment).

Aujourd’hui, tu as des objectifs ambitieux.

Si tu les réussis, tu ne te reconnaîtras plus dans ton identité… ça te met très mal à l’aise : que diras-tu aux autres pour ouvrir une conversation si tu ne peux pas leur raconter ta dernière boulette ?

On en reparlera un peu plus tard.

Désaccord et impossibilité de protester autrement que par la procrastination

En plus de cette question identitaire, la procrastination peut aussi être une manière subtile de montrer ton désaccord. C’est particulièrement vrai quand tu te sens totalement impuissant face à un ordre. Tu sais que tu dois le faire, sinon les conséquences seront désagréables. La seule manière pour toi de protester sans en “prendre plein la tronche” est de trainer de la patte et donc de toujours retarder le moment où tu vas commencer à travailler.

Une excuse toute trouvée

Remettre à demain nous donne aussi une excuse pour échouer qui n’abime pas trop notre égo : “J’étais tellement dans le rush que je n’ai pas pu me donner au maximum.

Ta compétence n’est pas remise en question, c’est “la faute du timing”, tu es sauvé.

Les conséquences (de bonnes raisons d’arrêter de procrastiner)

Je pense qu’on craint tous les conséquences de la procrastination. On sait qu’on va devoir foncer à toute vitesse, peut-être même passer des nuits blanches, avoir du stress… Ce n’est pas la vie rêvée.

Mais ces petits inconvénients ne sont rien face aux autres dangers de la procrastination… 

Le premier ? 

Une détérioration de tes relations. La procrastination nous fait tout sacrifier. Pendant qu’on repousse au lendemain et qu’on sent le retard s’accumuler, on culpabilise… Et la semaine avant la deadline, on fait des horaires à rallonge et le boulot passe avant tout le reste. 

Si ça se répète trop, on arrive à la situation la plus dramatique : le désert amoureux, une famille qui se disloque et des amis qui savent qu’ils ne peuvent pas compter sur nous.

Et je n’ai même pas parlé du stress qui fait que tu n’es jamais totalement présent avec les tiens, toujours un oeil ou une pensée vers tes mails de boulot.

Le deuxième ?

Ton estime de toi baisse et ton identité de procrastinateur s’ancre de plus en plus profondément. 

Tu connais quelqu’un qui dit “Moi je suis comme ça… je travaille mieux à la dernière minute” ? 

Il se considère comme un procrastinateur. Chaque expérience lui confirmant cette croyance la renforce. Et bonne chance pour en sortir au bout de plusieurs années… (on verra les outils dans la suite de l’article)

Se lancer dans de nouveaux projets est de plus en plus délicat… 

Quand on ne croit pas en notre capacité à réussir, pourquoi s’embêter à essayer de sortir du conformisme ?

Comment peux-tu arrêter de procrastiner ?

Maintenant qu’on a vu ce qu’est la procrastination et les dangers de repousser à plus tard, il est temps de prendre conscience de la manière dont tu procrastines avant de passer aux solutions.

La prise de conscience

Si tu veux des résultats durables, sois bien attentif à cette partie. Elle va te permettre de prendre conscience de ce qui ne va pas en analysant tes comportements. Ainsi, tu pourras traiter la procrastination à la source plutôt que d’appliquer bêtement des techniques… 

Aller à la source ? 

C’est ce que je fais toujours en coaching et je pense que c’est le rôle du coach de le faire… 

Mais en réalité, tu peux toi même détecter un certains nombre de choses rien qu’à l’aide d’un article (le seul problème, c’est que personne n’a envie de partager ça par peur de manquer de clients… Donc tout le monde reste dans le flou…).

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Comment ne pas avoir peur d'être jugé [7 conseils]

Tu l’as compris, cette partie ne sera pas la plus marrante, mais certainement la plus utile pour le long terme.

Passe une semaine sans rien changer pour analyser ta procrastination

Diagnostic procrastination

Avant de vouloir tout changer, on pourrait peut-être prendre la température, non ? Dans la semaine qui vient, je te propose de ne pas tenter de moins procrastiner (tu as bien lu : “de ne PAS tenter de moins procrastiner”).

Mais tu vas quand même un peu bosser (faut pas déconner non plus !).

Cette semaine, tu vas remarquer à quel moment tu as le plus tendance à repousser au lendemain. Et je te demande de le noter sur papier. Avant quelles tâches procrastines tu ? Peux tu identifier une raison ? A quelle heure procrastines tu le plus ?

(en plus de te rendre plus vigilant, cette étape va beaucoup te servir pour la suite : choisir les meilleurs outils anti-procrastination pour toi)

Identifier les peurs (dont les dangers de la progression)

peur procrastination

Une fois que tu as repéré les moments les plus propices à la procrastination, il est temps de plonger un peu plus profond dans leurs causes. Parce qu’au fond, tous nos comportements ont une utilité.

Ne me regarde pas comme ça… 

Même quand tu es enlisé dans une tâche pendant des heures avec la boule au ventre, ça a une utilité.

Je vais donc te faire une liste des peurs qui peuvent faire que tu remettes toujours au lendemain. Elle n’est pas exhaustive, il est probable que tu trouves aussi d’autres explications de ton côté. Ce que je te donne ici est plutôt une inspiration pour t’aider à trouver ce qui bloque chez toi :

Repousser par peur de détruire tes illusions

Le gros avantage de reporter au lendemain, c’est qu’à la fin du projet, tu pourras toujours dire que tu n’as pas pu faire de ton mieux parce que tu n’avais pas le temps. Et à l’inverse… Si tu te donnes à fond, tu auras réellement fait de ton mieux… Ce qui veut dire que l’échec sera à 100% pour toi. 

On procrastine souvent à cause de ça : “imagine que je fasse de mon mieux… Et que j’échoue lamentablement. Je me sentirais complètement nul.”

“Si je me donne a 100%, je risque de me rendre compte que je ne suis pas aussi bon que je pensais.”

Retarder par peur d’en avoir toujours plus à faire

Dans ton travail, tu as une certaine quantité de tâches à accomplir chaque jour. Tu trouves peut-être ça énorme… Et tu as peur qu’en te donnant plus, on en attende toujours plus de toi… Finalement, arrêter de procrastiner signifierait courir toujours plus vite dans ta roue… Et ça t’angoisse : tu es déjà assez chargé comme ça et tu ne souhaites pas avoir encore plus de responsabilités.

Trainer par peur de détériorer tes relations

En fonction de tes modèles (on en parlait un peu plus haut dans l’article), tu as peut être la sensation que : plus tu monteras dans l’échelle hiérarchique, plus tu seras seul… Tu devras tellement travailler que tu risques de perdre tes amis. Tu seras exposé à la critique car en haut, tout le monde te voit. Tu as peur de trahir ta famille en réussissant trop bien. Tu penses qu’ils te verront différemment à cause de ton succès.

Procrastiner pour mettre du piment dans ta vie

C’est tellement excitant de réussir de justesse à chaque fois que tu ne peux plus t’en passer. Dans ces moments de rush, tu te sens si concentré. Si tu t’y mets en avance… Il n’y a pas d’enjeu : “même pas drôle”.

Repousser par peur de devenir un c*nnard

On en parlait plus haut, en fonction des images que tu as construites tout au long de ta vie, tu as peut-être des aprioris négatifs sur les personnes qui réussissent. En procrastinant moins, tu sais que tu te rapproches d’eux… Et tu veux rester sympa et joyeux… Pas devenir un gros requin avec les dents qui rayent le parquet…  

Retarder parce que tu as l’impression de ne pas le mériter

Ce problème est très courant… On en parle souvent sous les mots “syndrome de l’imposteur”. C’est une vraie plaie.

C’est l’attitude qui te privera de tout… Parce que tu ne te sens pas assez bon alors, tu n’oses pas. Ça peut être par peur de devoir admettre que tu n’es pas une m*rde (changement d’identité). Mais ça peut aussi être pour un tas d’autres raisons irrationnelles. 

Exemple : tu ne veux pas arrêter de procrastiner parce que si tu y arrives, tu seras encore plus déçu de toi la prochaine fois que tu repousseras au lendemain (oui, on marche sur la tête, mais c’est vraiment ce qui pousse certaines personnes à procrastiner inconsciemment).

Traiter chaque peur et chaque exemple que je donne dans la partie précédente

Une fois que tu as détecté les peurs qui te bloquent le plus, n’hésite pas à les noter dans ton journal et à y repenser de temps en temps pour débloquer les situations. Parce que toutes les techniques dont je vais te parler maintenant marchent, mais ce sera tellement plus puissant si tu y ajoutes le travail de fond qu’on vient de commencer.

Je t’invite à faire une pause dans ta lecture et à faire une première liste des raisons qui te poussent à procrastiner. Tu pourras la confirmer dans une semaine après le “repérage” des moments dans lesquels tu procrastines le plus.

Agir

Le nom de cette section n’est pas anodin… Parce qu’on ne peut pas arrêter de procrastiner en se mettant à réfléchir… Sinon, ça veut dire que tu procrastines à arrêter de procrastiner et ça fait des phrases qui ne veulent rien dire ! Donc accroche toi à ton siège et prépare toi mentalement à l’ACTION.

Trouver du sens

trouver sens

Tu te souviens peut-être du tout début de l’article dans lequel on parlait du manque de sens comme terreau pour la procrastination. Trouver du sens semble donc être une réponse plutôt évidente. 

Tout d’abord le sens, c’est quoi ?

C’est la définition de tes critères de réussite. C’est ton but ultime. C’est l’idéal que tu veux atteindre. 

Tu te demandes peut-être à quoi ça peut bien servir de passer du temps à définir ce dont tu rêves… C’est vraiment essentiel. Parce que si tu ne le fais pas, tu as des idées préconçues de ce que doit être ta réussite. Alors tu travailles dans cette direction… Et quand tu y arrives… Tu te rends compte que tu n’es pas du tout satisfait… Tous ces efforts qui devaient te rendre heureux n’auront servi à rien… Imagine le coup au moral.

Ces définitions alternatives de la réussite viennent de la société et de ton entourage. Et je te laisse réfléchir à la question : est ce que c’est vraiment plus d’argent que tu veux ?

Ah bon ?

N’est ce pas plutôt plus de plaisir, une famille épanouie et du bonheur au quotidien ?

Le problème c’est que trop de personnes foncent dans la course à l’argent en oubliant tout ce qu’il y a autour (famille et plaisirs de la vie) alors que c’est la raison pour laquelle ils veulent de l’argent. Si tu délaisse ta famille pour gagner de l’argent qui est sensé te permettre de passer du temps avec elle… On a un problème.

Pour déterminer ce que tu veux vraiment ? 

Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. J’ai créé un cours vidéo spécial à ce sujet que tu peux retrouver à ce lien en entrant ton adresse mail pour que je te l’envoie.

Créer de la sécurité

Suite à la dernière section, tu sais exactement où tu veux aller. Maintenant, il s’agit de se mettre en route.

Certains te diront qu’il faut brûler tes navires, c’est à dire ne pas te laisser d’autre choix que d’avancer. Je ne suis pas de cet avis, je l’ai expliqué ici.

Ce qui est intéressant dans cette philosophie de brûler ses navires, c’est de créer une nécessité tellement forte d’obtenir le résultat qu’on veut qu’on est prêt à tout pour y arriver.

Mais selon moi, si ta vision est suffisamment forte, si elle prends vraiment aux tripes, elle crée assez de nécessité sans avoir besoin de prendre des risques inutiles. Je dis bien “nécessité” et pas “motivation”… parce qu’on parle beaucoup de motivation et un peu dans tous les sens, mais ce n’est pas ça qui va te permettre d’avancer à long terme… 

Un des problèmes de foncer vers ta vision, c’est que ça peut être un peu stressant… En général, on prends certains risques pour les projets auxquels on croit… Ce qui nous met de la pression. Souvent trop de pression d’ailleurs, ce qui finit par nous faire procrastiner pour avoir une excuse : “je ne me suis pas donné à 100%, j’aurais pu réussir.” On est d’accord que ce genre de justification est excellente pour rassurer ton cerveau, mais un peu moins quand il s’agit de réaliser ton objectif.

La solution ?

Diminuer la pression. On veut baisser les enjeux. Faire en sorte que l’échec ne soit pas trop grave ni douloureux pour nous permettre de donner le meilleur, sans stress. Pour ça, la solution est simple : tu as décris ton plan A grâce à l’exercice de vision (reçois le par mail en t’inscrivant ici), à toi de décrire un plan B et un plan C.

Le plan B : que se passe-t-il si ça ne marche que très moyennement ?

Le plan C : qu’est ce qui se passe si tu foires tout monumentalement ?

Je veux que tu décrives ces situations avec autant de précision que possible. Sois honnête avec toi même : ces plans B et C ne t’allègeront la conscience que si tu es convaincu qu’ils sont crédibles. En faisant cet exercice, tu te rendras compte que les alternatives ne sont pas si catastrophiques, ce qui t’enlève un poids des épaules : même si tu veux cette réussite plus que tout, l’échec ne sera pas mortel.

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C’est un exercice que j’effectue systématiquement avant de me lancer dans un objectif important. Ça me permet non seulement de me rassurer et de m’autoriser à échouer, mais surtout de savoir exactement ce qui se passe au pire pour être certain de ne pas prendre des risques inutiles qui pourraient avoir un impact plus large que moi.

Imaginons par exemple que tu souhaites mettre toutes tes économies et ton énergie dans ton entreprise : si tu as des enfants que se passe-t-il en cas de faillite ? Tu vas vivre chez tes parents ? Ok, peuvent ils t’accueillir avec ta famille et vous nourrir le temps que tu recommence à gagner de l’argent ?

Exactement comme en escalade, on vient de créer la corde qui nous sauvera en cas de faux pas… On est déjà beaucoup moins tendu, ce qui nous donne la possibilité de nous concentrer pleinement sur la grimpe.

Comment te parles tu à toi même ?

Plus on avance dans l’article, plus tu as d’éléments qui s’imbriquent comme des légos pour créer une tour de plus en plus haute. C’est pour ça qu’on commence par la base : le moins fun, mais le plus important : on veut des fondations solides.

La manière dont tu te parles est essentielle. 

Pourquoi ?

Parce qu’elle influence énormément ta capacité à passer à l’action et ta motivation. Je suis allé cherché dans les derniers modèles psychologiques de la motivation, c’est fascinant. De simples détails peuvent vraiment mener à des changements énormes.

La théorie de l’auto détermination nous explique que nos motivations intrinsèques (qui partent de nous) sont bien plus puissantes que les motivations dont on parle traditionnellement (punition et récompense). Les humains ont 3 besoins fondamentaux selon cette théorie, dont le besoin d’autonomie.

C’est à dire que si tu décides tout seul de ce que tu fais au lieu d’avoir un chef qui t’explique exactement comment exécuter une tâche, tu seras plus motivé. Logique, non ?

Quelle est l’importance de tout ça dans tes objectifs ?

Par essence, tu as le choix de tes projets, surtout ceux que tu peux démarrer en parallèle de ton job. Alors commence à utiliser un langage approprié.

Bannis “il faut que” et “je dois” de ton langage. Tes objectifs sont choisis, tu n’es obligé à rien. Dès que tu fais un effort ou un “sacrifice” pour un objectif, c’est un choix.

Dès que tu te prends à dire : “il faut que…” ou “je dois…” pose toi sincèrement la question : “est ce que dois vraiment ?”, “Suis-je réellement obligé ?”. Et change par une formulation qui te donne le pouvoir : “je choisis de terminer d’écrire cet article ce soir”.

Prends du plaisir sans culpabiliser

Le slogan de ce site au moment où j’écris cet article : “réussir en se faisant plaisir”. Alors on va l’honorer. Non seulement parce que je trouve que le slogan sonne bien, mais aussi parce que l’humain est une machine à chercher la satisfaction. C’est pour ça que tu manges trop de chocolat en rentrant le soir. Alors tu imagines bien que priver une machine aussi puissante n’est pas une bonne idée.

On va jouer avec elle et s’amuser en même temps.

La première question à te poser : qu’est ce qui m’apporte du plaisir au quotidien ?

Fais en la liste.

Maintenant, je veux que tu prennes ton agenda et que tu bloques des créneaux spécifiques la semaine prochaine pour suivre ces activités. Et tu n’as le droit de les supprimer sous aucun prétexte.

Prendre du plaisir et te détacher de ton boulot sont indispensable pour être performant. Si tu ne t’offres pas ces moments, tu vas entrer dans le cercle vicieux infernal :

Piege procrastiner

Et puis, quelle est la saveur de la vie si tu ne prends aucun plaisir dans la semaine ?

N’attends pas la retraite, le burnout ou le départ de tes enfants pour profiter. Je t’en prie, profite maintenant, on ne sait pas de quoi demain sera fait… Je suis certain que tu connais des histoires de personnes qui ont bossé dur toute leur vie en attendant la retraite et qui à peine 2 ans plus tard décédait… C’est profondément triste. N’attends pas. Profite de la vie, profite de ta famille.

C’est l’une des raisons principales qui pousse mes élèves à me demander de les coacher… Ils ont tellement donné qu’ils sentent qu’ils ont trop laissé leur vie perso de côté… Que ce soit pour chercher l’amour, prendre soin de leur conjoint ou de leurs enfants… C’est une douleur immense que tu ne dois pas t’infliger. Ça n’amène que des regrets.

Un exemple de comment planifier ton quotidien dans cet article.

Atteindre le flow

Connais tu cet état de grâce dans lequel tu as confiance en toi, tu fonces et rien ne peut te déconcentrer ?

C’est ce que les américains appellent le flow. C’est un état de concentration génial qui te permet d’être totalement focalisé sur la tâche en cours sans que ton cerveau n’ait envie de changer de direction ou d’aller faire un tour sur les réseaux sociaux pour se changer les idées.

C’est vraiment le graal des personnes qui cherchent l’efficacité.

Et le graal est difficile à trouver… Il n’y a qu’à voir les aventures des chevaliers de la table ronde… 

Pour le FLOW, c’est un peu pareil… Il reste inatteignable pour la majorité des gens.

Je l’atteins presque tous les jours depuis environ 3 mois. Autant dire que ça permet de bien avancer.

Si tu veux aussi travailler dans cet état (qui est un état d’hypnose selon mes amis hypnothérapeutes) il faut avancer sur plusieurs points. A mon sens, on ne peut pas travailler sur le FLOW lui même qui est un état… mais sur les conditions dans lesquelles on se met pour pouvoir l’atteindre plus facilement. Voici les premiers domaines à travailler pour atteindre le flow (et même si tu n’as pas la patience de les travailler jusqu’à entrer en flow tous les jours, ce sont des compétences qui te permettront vraiment de diminuer ta procrastination et de mieux travailler) :

Je ne vais pas tout détailler ici au risque d’écrire un livre entier, mais tu peux déjà aller voir les liens de cette liste qui te permettront d’approfondir ces points.

Concentration

J’ai déjà écrit un article complet sur la concentration, va le lire pour mieux comprendre. Il va te permettre :

  • d’éviter les fausses urgences
  • De te concentrer sur les tâches importantes
  • De moins te disperser en évitant les problèmes d’attention
  • De ne plus avoir besoin de volonté pour te concentrer, non seulement dans tes tâches du quotidien, mais aussi à plus long terme sur les objectifs qui te font vibrer.

Juste 5 min

Au départ, et même après avoir appliqué l’article sur la concentration, il y aura forcément des moments dans lesquels tu n’auras pas envie de bosser.

D’abord je tiens à te rassurer : une fois que tu maîtrises suffisamment la procrastination, tu peux te permettre de ne pas travailler quand tu n’en as pas envie parce que tu sais que tu vas en être capable plus tard. C’est mon cas en ce moment : quand j’ai vraiment une tâche qui me repousse, je fais autre chose et planifie cette tâche difficile à un autre moment pour avancer. Mais ce n’est pas forcément la méthode que je te recommande si tu débutes avec la concentration et la lutte contre la procrastination.

Et quand bien même tu serais un expert, attention à ne pas abuser de la méthode dont je viens de te parler… parce qu’elle peut vite se transformer en procrastination sous couvert d’être une “méthode de spécialiste”.

Ce que je recommande dans ces moments, est de t’engager à avancer sur ton projet en étant concentré à 100% pour seulement 5 min. C’est tellement court que c’est très simple. Et en se concentrant sur le fait de commencer plutôt que de terminer une tâche, on enlève de la pression. Avec un peu de chance, au bout des 5 minutes, tu seras lancé et tu auras envie de continuer, dans ce cas, super : continue. Si à l’inverse, tu n’es toujours pas dedans, arrête de bosser et va prendre l’air.

Se fixer des objectifs procrastination-proof

La première étape d’un objectif est bien entendu de le fixer. Je ne vais pas tout détailler ici parce que ça fait l’objet d’un cours complet que je t’enverrai par mail une fois inscrit sur cette page (c’est le 3ème cours).

Pour cet article en particulier, j’ai un avertissement à te donner… Si tu attends un événement particulier pour commencer ton objectif (au hasard le 1er janvier), c’est qu’il y a peut-être quelque chose qui cloche. Au début de cet article, on a parlé de vision. Si elle est suffisamment forte et “vraie”, tu n’as aucune raison d’attendre. 

Commence maintenant. Fais un test. Lance toi.

C’est le meilleur remède pour arrêter de procrastiner.

Sources :

  • How to Get Control of Your Time and Your Life, Alan Lakein
  • The Now Habit, Neil Fior
  • Procrastination: Why You Do It, What to Do About It Now, Jane B. Burka et Lenora M. Yuen
  • Finish What You Start, Peter Hollins
  • Introduction to Self-Determination Theory: An approach to motivation, development and wellness, Richard Ryan

1 réflexion sur “Comment arrêter de procrastiner”

  1. Waouh! Génial cet article, il résume tout sur la procrastination! Le paragraphe sur les peurs est très intéressant… il va falloir que je détermine la (ou les 😉 miennes ! Je suis complètement d’accord sur l’action : le passage à l’action permet de tester, de progresser et de changer de cap si besoin. Une vision et un « pourquoi » fort nous permettent de passer à l’action et sont pour moi mon anti-procrastination!

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