Développer sa créativité semble de plus en plus essentiel. On nous le demande en entreprise pour trouver des solutions et élaborer des stratégies. Dans le développement personnel, elle prend aussi une place clé, que ce soit pour résoudre nos problèmes avec intelligence ou changer de vie.
En plus, les activités qui se développent en ce moment demandent d’être créatif… Que ce soit le coaching, l’écriture d’un blog ou la rédaction d’un livre, cette compétence est indispensable pour sortir de la masse.
Et j’en sais quelque chose, parce que le coaching, l’écriture et la création en général font partie de mon quotidien. J’ai à ce jour créé plus de 1.000 contenus sous différents formats : vidéos, articles, podcasts. Et j’écris un mail par jour pour apporter conseils et inspiration à mes abonnés.
Quand je raconte ça à des personnes qui débutent ou qui ne sont pas familières avec ces métiers, j’ai toujours les mêmes réactions. Des yeux écarquillés et l’impression que je dois être un génie créatif… Parce qu’eux “ne seraient jamais capables d’avoir autant d’idées.”
C’est ma mission aujourd’hui : remettre tes yeux en place et t’expliquer mon process pas à pas pour être créatif et pouvoir produire de nouvelles choses tous les jours (même si tu n’as pas que ça a faire de la journée). (À titre d’exemple, j’ai écrit deux articles aujourd’hui, soit plus de 5.000 mots au total + mon mail de ce matin et un post instagram. Mais j’ai aussi eu le temps de sélectionner une nouvelle élève de coaching, de faire du sport et de suivre environ 2h de formation)
Idées reçues : impossible d’être plus créatif
La première chose que je me dois d’adresser, ce sont toutes les idées reçues sur la créativité qui serait réservée aux génies et aux artistes de ce monde. Ce n’est pas le cas… D’ailleurs, la créativité s’entraîne… Il y a deux ans, j’aurais été incapable en une semaine de produire autant que je fais aujourd’hui en une journée. (J’ai approximativement multiplié ma capacité de création par 8 ou 9.)
Autre point : le fameux syndrome de la page blanche. Combien de personnes se retrouvent-elles chaque jour devant leur page word avec le curseur qui clignote et absolument rien à écrire… En appliquant ce dont on va parler ici, tu vas pouvoir faire disparaître ce syndrome.
Tu te dis que cette promesse est trop belle ?
Je vais te donner mon vrai avis sur le syndrome de la page blanche : je n’ai pas besoin de le faire disparaître parce qu’il n’existe même pas.
Ne t’indigne pas, je m’explique.
La preuve la plus éloquente de la non-existence du syndrome de la page blanche, c’est que personne ne se lève le matin sans rien avoir à dire. On a toujours moyen d’entamer une discussion ou de parler. (C’est l’auteur américain Seth Godin qui a proposé cette explication. En plus d’avoir écrit un nombre incalculable de livres, il publie un article par jour depuis des années.)
À partir de ce moment, comment se fait-il qu’on ne soit pas capable d’écrire ces mêmes mots ? On en reparlera dans la suite de l’article.
L’avantage déloyal pour être plus créatif que tout le monde dans ton industrie
Avant de rentrer dans l’organisation concrète d’un quotidien innovant, des différentes routines et pratiques utiles pour développer sa créativité, je veux souligner un point important.
Bien que je sois convaincu que la créativité puisse se trouver partout, un facteur va grandement te faciliter la tâche : la passion. Certains définissent la créativité comme une manière unique d’associer des idées. Et ces associations ne sont permises que par 2 éléments :
- La quantité d’information que tu rencontres
- Les moments off pendant lesquels ton cerveau bosse en arrière-plan
Ces deux points sont nourris par la passion : plus un sujet t’intéresse, plus tu ingères l’information facilement (par exemple, je lis régulièrement 6 à 7 heures par jour au sujet de la psychologie et de la performance, ce qui serait impossible sans passion… Donne-moi un bouquin sur l’histoire des châteaux de la Loire et j’abandonne au bout de 10 minutes).
Et plus le sujet te passionne, plus ton cerveau continue à y penser en dehors des plages pendant lesquelles tu es concentré (j’ai régulièrement des idées géniales sous la douche, sans même le vouloir. C’est dans ces moments de lâcher prise que le cerveau travaille sans qu’on s’en rende compte sur les sujets qui nous préoccupent le plus : soit par stress, soit par passion.)
Donc première recommandation pour exprimer ton côté créatif : trouve un projet qui est aligné avec toi, un objectif qui te fait vibrer. (on en reparle dans la section suivante)
Un quotidien qui augmente ta créativité
Hacker ton cerveau créatif
Je t’ai déjà parlé de 2 éléments qui font toute la différence pour stimuler la créativité : l’information que tu reçois et les moments dans lesquels ton cerveau travaille en arrière-plan. Que dirais-tu d’accentuer tout ça ?
On peut le faire relativement simplement en puisant dans la force de notre inconscient. Pour ça, il faut reprogrammer le filtre de notre cerveau.
Comment ça, notre cerveau a un filtre ?
Oui, et heureusement. À chaque instant, nos sens captent des centaines de milliers d’informations. Par exemple, tu es concentré sur la lecture de l’article, mais en même temps, tu entends certainement des bruits, sens des odeurs, vois plus que l’écran de ton ordinateur, etc.
C’est également ce filtre qui est responsable de ce que tu remarques au quotidien. Si tu as déjà acheté une voiture ou été enceinte, tu sais de quoi je parle… Au moment où tu choisis le modèle de ta voiture, tu commences à en voir partout… Au moment où tu veux un enfant, tu vois des femmes enceintes et des poussettes à tous les coins de rue.
Et tu penses bien que ta volonté d’enfant n’a pas changé la natalité en France… C’est simplement le filtre inconscient de ton cerveau qui travaille différemment en fonction de tes priorités. Ce filtre est appelé système réticulé activateur (quel nom barbare) et tu peux le “reprogrammer” pour te permettre de remarquer tout ce qui peut contribuer à ton projet. C’est de cette manière que tu vas collecter de l’information de qualité nécessaire à améliorer ta créativité et faire de meilleures connexions entre ce que tu sais déjà et les nouveaux éléments que tu obtiens.
Pour ça, tu as besoin d’une vision et de réels objectifs. Tu dois savoir pourquoi tu veux les choses. Et pas uniquement sur un plan rationnel. Quelles sont les émotions que tu ressens quand tu penses à ton projet ?
C’est un sujet tellement important, non seulement pour encourager la créativité, mais pour tes objectifs en général que j’en ai fait tout un cours que je vais t’envoyer par mail. Rentre ton adresse sur cette page et tu le recevras (ensuite, j’envoie un mail par jour, mais je t’invite à te désabonner aussitôt si tu trouves ça trop).
Le dernier point qui me semble essentiel dans cette partie au risque de me répéter est l’intérêt que tu portes à ton projet. Le coeur de ta créativité et de ta motivation est là. Le propre d’un projet passionnant, c’est qu’on ne se sacrifie pas pour lui. Tout ce qui semble difficile et douloureux pour les autres nous procure du plaisir et on se délecte d’avance de l’accomplissement du projet et de tout le chemin qui y mène.
Prendre soin de soi et de son cerveau pour un quotidien enrichi
Il y a tellement de choses à dire sur l’équilibre de vie que ça fera l’objet d’autres articles, mais je tiens déjà à réunir les meilleures pratiques pour garder ton équilibre tout en développant ton potentiel de créativité.
Sport
Quand on parle d’équilibre, on ne peut pas passer à côté du sport. Les bénéfices pour le cerveau ont été prouvés maintes fois et il a un avantage particulier pour la créativité.
Que ce soit pour l’apprentissage ou la création, notre cerveau fonctionne selon 2 modes : le mode concentré et le mode diffus (source). C’est la “collaboration” entre ces deux modes de fonctionnement qui permet de maximiser l’efficacité du cerveau. Tu l’as certainement déjà remarqué : au bout de 4 heures à te casser la tête sur un problème, tu finis par être bloqué. Tu te dis qu’il serait bon de faire une pause et de sortir un peu. À peine le nez dehors, EUREKA, tu as la solution. C’est simplement le mode diffus qui s’est activé et qui t’a donné la réponse que tu cherchais. Quand le mode concentré nous permet de suivre des raisonnements complexes et structurés, le mode diffus permet de connecter les points.
La pratique de l’écriture : le journal
Si tu me lis depuis quelque temps, tu sais que je ne suis pas fan d’outils pour gagner du temps… Je pense à l’inverse qu’il faut se concentrer sur les principes pour créer nos propres outils, parfaitement adaptés à nos quotidiens.
Mais s’il y en a bien 1 que je recommande plusieurs fois par semaine, c’est le journal.
Le principe est simple : tu prends un peu de temps pour écrire chaque jour.
Écrire quoi ?
Ce que tu veux. Tu peux par exemple décrire ce qui t’a plu dans ta journée pour commencer. La force du journal pour stimuler ta créativité et développer ton potentiel créatif est qu’il te permet de réfléchir au passé et donc de te rappeler certains événements qui seraient passés complètement inaperçus sans cet exercice. De plus, sa forme te permet d’exprimer ces éléments sans pression (personne ne te lira) ce qui est un magnifique processus créatif.
Et je ne te parle même pas des autres avantages du journal traités dans d’autres articles/vidéos.
Absorbe de l’information de qualité
L’autre élément essentiel de ton quotidien créatif est ce que tu fais rentrer dans ton cerveau. J’aime dire “merde in, merde out” (ce n’est pas très élégant, mais ça a le mérite d’être efficace…).
Comment recevoir de l’information de qualité ? Tous les moyens sont bons… Je vais t’en citer quelques-uns ici, mais reste flexible et curieux, n’hésite pas à en choisir d’autres.
Tu peux bien sûr faire des visites ou des expositions qui pourront t’inspirer (si tu as bien suivi l’étape “Hacker ton cerveau créatif”, tu verras des liens avec tes projets partout. Par exemple, j’ai eu une idée de mail en rentrant des courses il y a 3 jours. J’étais avec mes deux gros sacs de la semaine, le feu piéton était vert et voilà qu’un vélo me manque de peu… Une super idée de mail dont le titre sera “rouge c’est rouge” et qui parlera des signaux que notre corps envoie pour nous avertir qu’il faut ralentir et prendre du temps pour nous au risque d’avoir un accident. Tu trouves cette association tordue ? C’est ce dont tu seras capable une fois les étapes “vision” et “fixation d’objectifs” en place.)
Les activités manuelles et autres nouvelles découvertes sensorielles sont également un très bon moyen de faire de nouvelles associations. J’aime aussi beaucoup prendre des notes manuscrites pour me permettre d’aller à l’essentiel, de faire des schémas, des mindmaps, du brainstorming et de laisser libre cours à mon imagination.
Prends le temps de t’ennuyer
On a un problème majeur aujourd’hui : on a toujours quelque chose à faire. Avec notre téléphone à portée de main, les stimulations sont constantes… Le problème, c’est que ça empêche notre cerveau de passer en mode diffus comme il est sans arrêt concentré… En plus, ne pas savoir s’ennuyer nuit grandement à notre capacité de concentration qui est essentielle à la pensée créative (on en reparlera dans la partie suivante).
Pour t’entraîner à t’ennuyer, arrête de sortir ton téléphone pendant les temps d’attente. Dans la queue de la boulangerie, dans le métro, à l’arrêt de bus, laisse flotter ton regard et tes pensées.
Tu peux aussi méditer (je ne le fais pas personnellement, mais mes amis adeptes de méditation constatent de vraies différences dans leur concentration et leur niveau de créativité).
Optimise les moments dédiés à la créativité
Se mettre dans des conditions propices à la création
Une fois que les bases qu’on a vu dans la section précédente sont en place, il est temps d’optimiser les moments créatifs.
L’état d’esprit indispensable
La première barrière qui empêche de développer sa créativité est la pression de bien faire. Le propre de la création est de sortir beaucoup et de choisir après. Le perfectionnisme est le blocage ultime de ta force créatrice. Si tu n’oses pas mal écrire, mal peindre ou faire de la mauvaise poésie, tu ne pourras jamais t’améliorer.
C’est encore une fois dû au fonctionnement du cerveau…
Si tu produis et juges en même temps, ta partie créative se bloque et tu perds confiance (ce qui mène au syndrome de la page blanche… On voit un exercice anti page blanche dans la section suivante.)
C’est pourquoi tu dois séparer la création de la révision de tes productions. Par exemple, au moment où je t’écris, je sais qu’il y a des fautes plein l’article, mais ce n’est pas grave parce que je repasserai dessus dans un deuxième temps. Ça me donne l’avantage énorme de pouvoir taper presque sans discontinuer parce que je ne me préoccupe pas de la qualité de ce que j’écris. C’est réservé à la deuxième étape.
Ton état physique et mental
Tu as peut-être régulièrement des coups de barre… Et quand tu as l’esprit lourd et embrumé, ce n’est pas le moment de créer quoi que ce soit. C’est la raison pour laquelle tu dois être en mesure de gérer ton énergie.
Ça passe :
- Dans un premier temps par le sport et l’ennui dont nous avons parlé plus haut dans l’article(pour rappel, ces activités favorisent le mode diffus qui fonctionne de concert avec le mode concentré de notre cerveau pour nous offrir mémorisation et innovation).
- Dans un second temps par ta capacité à changer ton état quand il ne te donne pas les résultats que tu souhaites. En cas de blocage sur un projet, n’hésite pas à faire une petite marche (des chercheurs de Stanford ont prouvé que ça augmentait l’esprit créatif), quelques étirements, regarder une vidéo marrante ou autre. Le tout est de te changer les idées et de changer l’état de ton corps pour lui donner l’énergie nécessaire à ton ingéniosité.
Les exercices concrets que j’utilise pour ne jamais manquer d’inspiration
On rentre maintenant dans la partie la plus subjective de l’article. Tout ce que je t’ai dit avant est bien plus général et a beaucoup plus de chances de te convenir que les méthodes de créativité que je vais te présenter.
La liste d’idées
La première ressource essentielle que j’ai toujours avec moi est ma liste d’idées. C’est vrai pour les articles et les vidéos, mais surtout pour les mails (tu imagines bien que pour écrire un mail par jour, il faut un certain nombre d’idées).
Le principe est très simple : j’ai à tout moment un moyen de noter mes idées nouvelles, originales, divergentes, créatives ou… d’apparence banale. Je le fais en général sur mon smartphone qui me permet aussi de prendre des notes vocales si je suis pressé et dans la rue.
Il ne me reste plus qu’à ressortir cette liste pour savoir quoi écrire. (En plus, il est fréquent que je trouve de nouvelles idées au cours de l’écriture du mail, ce qui continue à alimenter ma liste qui ne tombe jamais à sec de nouvelles idées.)
Si aucune des idées de la liste ne m’inspire sur le moment, je passe aux outils suivants.
Observation de mon environnement et modification de mes perceptions
C’est l’une de mes méthodes préférées. J’écris 90% du temps à mon bureau. Tout objet de mon champ de vision peut être prétexte à écrire. Un stabilo, un carnet, une feuille de papier, une notification de mon téléphone, la position des aiguilles de ma montre, etc.
Chaque objet, chaque stimultation peut déclencher une idée.
L’autre manière d’utiliser ton environnement immédiat est d’enrichir ton expérience sensorielle. Commence par faire un tour de tout ce que tu vois. Regarde vraiment pour déceler des détails insolites. Ensuite, c’est au tour de ce que tu entends, le bruit de la pluie en arrière-plan, tes enfants qui jouent, ton conjoint dans la cuisine, etc. Tous ces sons auxquels tu ne faisais pas attention peuvent t’inspirer.
Tu peux continuer ainsi sur les autres sens : kinesthésique, olfactif et gustatif.
Dérouler le fil de la mémoire
Le but ici est de divaguer et de replonger dans les jours précédents. J’essaye de me remémorer la structure globale des derniers jours et de m’imprégner des détails que j’ai en tête : la bonne odeur qui s’échappait d’un magasin de parfum lors d’une petite marche, le pigeon borgne qui volait de travers (oui, je suis bien à Paris), l’arbre qui avait une forme bizarre, la femme ravissante que j’ai croisée, etc. Quand tu revis des scènes en détail, tu trouves tout de suite quoi dire.
Commencer à écrire
J’affectionne également beaucoup cette méthode qui colle à 100% avec l’arrêt du perfectionnisme. Si j’ai un texte à écrire et aucune idée à l’horizon, je peux commencer par : “c’est marrant, je n’ai vraiment aucune idée de quoi écrire… Mon inventivité me joue des tours… Ah, ça me fait penser à la fois où […]” et c’est parti, l’inspiration est arrivée, le travail créatif a commencé sans même que je m’en sois rendu compte.
1 page de m*rde
Dans la lignée du dernier paragraphe, donne-toi pour objectif d’écrire “une page de merde par jour”. Ce qui est dur, c’est de faire de la qualité… Par contre la quantité beaucoup moins… Et c’est en faisant cette quantité que tu sortiras quelques éléments formidables à intégrer dans ton oeuvre finale.
Marcher
La petite balade reste un incontournable des problèmes de créativité. En forêt ou en ville, en train de rêvasser et de t’émerveiller de ce que tu as autour de toi, c’est un formidable moyen de débloquer ta force créative momentanément rouillée.
Pour finir, je dirais que l’élément qui m’aide le plus à ne jamais manquer d’idées, c’est la croyance profonde que le manque de créativité n’existe pas. Je suis capable de me créer 1.000 excuses pour procrastiner, de faire un cadeau pertinent aux personnes que j’aime : la créativité coule en moi au quotidien.
Donc quand j’ai un petit blocage, je prends ça à la rigolade avec un petit air de défi et les idées viennent simplement.
Au sujet de la créativité, je te recommande vivement les livres :