Savoir comment prendre une décision est la compétence qui fait toute la différence entre ceux qui avancent et les autres. Quand certains réfléchissent et tergiversent pendant des heures, se posent trop de questions et finissent pas changer d’avis à la dernière minute par peur de rater des opportunités, d’autres savent trancher rapidement et foncent tout droit en agissant massivement.
Ce que je te propose aujourd’hui, c’est ma méthode sans compromis pour faire des choix sereinement. Elle ne te conviendra certainement pas… Je ne prétends pas avoir une réponse universelle (c’est le but du coaching… On crée des méthodes sur mesure). Mais savoir comment prendre des décisions m’a mené tellement loin qu’on me pose sans arrêt des questions à son sujet.
J’ai raffiné cette méthode au fil des années pour arrêter d’être paralysé par toutes les options. Je suis le genre de personne qui peut passer des heures à réfléchir et peser le pour et le contre, même pour un choix assez banal.
Dernier exemple en date :
Mon changement de sac à dos. Après 4 ans de bons et loyaux service, mon sac a dos commence à sérieusement fatiguer : j’ai peur de me retrouver avec une bretelle dans la main quand je le charge bien… Et ça me fait des sueurs froides… Parce que quand il y a caméra, ordi et téléphone dans le sac, ça commence à faire un petit billet.
J’ai naturellement décidé d’en changer.
Et j’ai dû passer une à deux heures par jour pendant 2 semaines pour trouver LE sac. Il y a ce côté excitant dans l’étude des choix qui les rend presque addictif pour moi… Au lieu de regarder un film le soir, je passais mon temps devant des vidéos “test de sac à dos”.
Ça va pour ce genre de décision… Mais dans une activité d’entrepreneur, ce penchant à l’indécision peut devenir mortel. Ma capacité à décider rapidement et à me donner à 100% pour mon choix est essentielle (et je lui attribue une grosse part de mon succès actuel).
Et c’est bien là l’enjeu. On veut non seulement être capable de prendre des décisions rapidement, mais aussi de ne pas changer d’avis tous les 2 jours et pouvoir mettre toute notre énergie dans la direction de notre choix. Comme j’aime le dire, “un choix, c’est 100% ou 0%”. On doit être certain de ce qu’on veut pour agir à la hauteur des challenges qu’on choisit. On doit devenir un décideur.
D’où vient la décision
Pour tous nos choix, on est poussé par une raison particulière. Savoir prendre les bonnes décisions passe par la détection puis le contrôle de cette raison. Parce que le choix reste un outil, qui peut être positif ou très néfaste pour toi. Si tu as de la détermination pour améliorer ta santé, c’est une chose, mais tu peux aussi avoir de la détermination pour commencer un commerce d’armes ou de drogue… Ce qui pourrait diminuer ton espérance de vie et tes perspectives.
Pour simplifier, je considère qu’il y a deux sources principales qui motivent nos prises de décision : les conditionnements et notre vision.
Tu le sais comme moi, on a tendance à vouloir plaire aux autres. On ne veut pas froisser, on ne veut pas vexer et on veut éviter de se couper des personnes qu’on connait depuis si longtemps.
Le problème, c’est que cette pression sociale et ces conditionnements nous font souvent prendre des décisions qu’on finit par amèrement regretter…
- Combien de personnes se retrouvent elles dans la voie choisie par leurs parents et leur entourage ?
- Combien de personnes se sentent emprisonnées dans un job qui ne leur ressemble pas ?
- Combien de personnes achètent une grande maison et une belle voiture pour impressionner la galerie alors qu’au fond, ils préfèreraient vivre dans une maisonnette cosy au milieu de la forêt ?
Je considère toujours la pression sociale et mon entourage dans mes choix. Prétendre qu’on n’est pas influencé n’a pas de sens. Le tout est de faire en sorte que cette pression soit un critère parmi d’autres et pas le seul moteur de tes choix.
Le deuxième moteur, c’est ta vision (elle est elle-même influencée par tes conditionnements, mais tu as des manières (imparfaites mais efficaces) de détecter ce que tu veux vraiment dans la formation gratuite que tu peux recevoir à ce lien).
Quand tu as défini ta vision et ta mission de vie. Tu as du sens. Tu sais pourquoi tu es là. Tu sais ce que tu veux réaliser et tu sais par quel biais. (Ex : tu sais que tu veux une belle maison dans une forêt et que pour y arriver, tu souhaites faire carrière dans le coaching pour aider des milliers de personnes.)
Pour mes élèves comme pour moi, je n’ai pas de jugement vis-à-vis des objectifs. Si tu préfères une Ferrari à “sauver le monde de la famine”, c’est ok. Un manque d’honnêteté avec soi même sur ces points est le chemin parfait vers une vie pleine de regrets.
Si tu as des dilemmes sur ce que tu veux faire, et qu’en plus, tu te demandes si c’est possible de changer aujourd’hui avec toutes les contraintes de ton quotidien, je te propose de recevoir ma formation gratuite au sujet de la vision et des objectifs. Ce n’est pas un pauvre PDF à la con. C’est du contenu extrait de la formation que je fournis à mes élèves de coaching. Le top pour te permettre d’avoir les bases les plus saines pour faire tes choix (clique ici pour pouvoir t’inscrire).
Ma vision, c’est comme la fondation de mes décisions. C’est mon étoile polaire. Je sais où je vais et je fais mes choix en conséquence. Il y a une citation de Sénèque qui dit : “il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va”. Je suis convaincu que c’est l’état d’esprit idéal pour quiconque veut prendre sa vie en main et contribuer au monde.
Taille de la décision : pourquoi est ce important et comment la déterminer
Entrons dans le concret du processus de prise de décision. Pour commencer, je veux prendre du recul pour savoir quel est l’enjeu de ma décision, autrement dit, quelles seront ses conséquences. Si c’est boire de l’eau ou du jus d’orange, je ne vais pas me fatiguer à utiliser mes meilleurs outils et à prendre du temps pour réfléchir… À l’inverse, je veux être certain de bien suivre mes principes pour les décisions importantes qui impactent ma vie entière.
Avant de rentrer dans mon système décisionnel pyramidal , voyons comment savoir quel effort mettre pour faire le bon choix.
Je me base en premier sur mon intuition pour savoir si le choix est important. Rien de sorcier là dedans, ton instinct, par le biais de ton corps t’enverra des signaux quand c’est important pour toi. Avant d’embrasser ton amoureux / amoureuse la première fois ton ventre se tord, avant de te lancer dans un grand défi, tu as du mal à dormir la nuit. Sois à l’écoute de ces signes.
Le deuxième élément que je considère : Ma décision peut-elle potentiellement encore avoir un impact sur ma vie dans 10 ans ?
Si la réponse est oui, je ne dois pas me tromper en risquant de prendre une mauvaise décision. Je sais que je vais prendre mon temps et utiliser tous les étages de la pyramide. Si la réponse est non, je me contenterai des premiers étages du processus décisionnel.
Comment prendre une décision : mon système pyramidal
Avant de rentrer dans les étapes de manière très détaillée, laisse-moi te donner une vue d’ensemble de cette pyramide.
Son but est de me faciliter la prise de décision, de me permettre de faire les meilleurs choix possible, que ce soit dans la rue pour aller boire un café, ou dans les situations cruciales qui peuvent changer le cours de ma vie.
Elle est composée de 3 étages : “la base”, “le premier étage” et “la pointe”.
Plus une décision est importante, plus elle nécessite de monter dans la pyramide. C’est là que ta subjectivité entre en jeu. Je n’ai pas de critères rationnels, mesurables et mathématiques pour te dire à coup sûr que tel ou tel choix doit être pris à un étage en particulier. En fonction de toi, de ton contexte et de ta situation émotionnelles du moment, choisis l’étage qui te correspond le plus, suite à la lecture de leur description.
Globalement, j’utilise “la base” pour quasiment tous mes choix. Quand j’ai un dilemme ou une incertitude, je monte au “premier étage”. Et quand le choix engage toute ma vie, direction “la pointe”. (Par définition peu de choix atteignent le niveau le plus élevé. Rarement plus d’une fois par an de mon côté.)
NOTE : un point essentiel pour les décisions complexes : vérifie l’état dans lequel tu es au moment de prendre une décision difficile. Si tu es malade, déprimé ou au contraire euphorique, ce n’est certainement pas le bon moment de décider quoi que ce soit qui ait des conséquences au-delà de 2 semaines. J’en parle rapidement dans cette vidéo.
Il est donc indispensable, “d’être en état” ou de pouvoir te “mettre dans le bon état” pour prendre de bonnes décisions. Il est bien connu que la colère et autres émotions fortes ne sont pas les meilleures conseillères.
Dernier point avant de tout t’expliquer : je commence toujours par la base de la pyramide, quelle que soit l’importance de mon choix. Si je prends une décision qui nécessite d’aller jusqu’à la point de la pyramide, je passerai donc par chaque étape successivement.
“La base” pour les décisions quotidiennes
Pour ce type de décisions, il faut aller vite. Pas de temps à perdre pour se décider. C’est comme si tu mettais une heure à choisir ton plat au restaurant… ça ne sert à rien.
Le principe est simple, je me demande : “J’aime ou j’aime pas ?” Et comme un enfant, j’agis en fonction de ma réponse.
Ça revient au même que la technique “Hell yes ! or No !”. En gros, soit tu te dis “Oui génial !” et dans ce cas, tu agis, sinon, si tu n’es ni chaud ni froid, voire complètement froid, tu dis non.
Pour donner quelques exemples, c’est comme ça que je choisis de sortir avec des potes ou pas, d’inviter une fille boire un café ou pas, de proposer une interview, de la date pour aller chez le coiffeur, etc.
Certains me feront peut-être remarquer que ces décisions sont tout de même importantes parce que si tu dis toujours non à tes amis pour sortir, tu risques de les perdre. C’est vrai, mais ce n’est pas la bonne décision individuelle qui est importante. C’est l’accumulation de plein de petites décisions. Et ça, j’en suis bien conscient, ce qui fait que quand j’ai déjà refusé plusieurs invitations, j’ai plus tendance à dire oui, sans même avoir besoin d’une réflexion consciente poussée.
“Le premier étage” pour les sujets importants
Il y a encore un nombre assez important de décisions qui montent jusqu’ici. Toutes celles qui ont un peu plus de conséquences et qui me font douter.
L’essentiel est d’éliminer ce doute. Parce que les décisions à moitié prises sont un chemin tracé vers la déprime et la prise de remords. Si tu fais à moitié, tu as quand même l’espoir que ça fonctionne, sans engager l’énergie nécessaire… Donc globalement à part te faire perdre du temps et de l’énergie, ça ne t’avancera pas.
Je te rappelle le principe 100% ou 0%. On est engagé ou on ne l’est pas, mais le juste milieu n’existe pas.
Et attention, il y a une distinction importante. Je ne te dis pas d’être une tête brûlée et de prendre des décisions extrêmes. On peut tout à fait être pleinement engagé dans des choix modérés. Tu peux décider à 100% de faire du sport 2 fois par semaine. Ça veut dire que tu es engagé pour ça et que tu ne te demandes pas toutes les 5 min si tu ne devrais pas plutôt faire un peu plus ou un peu moins d’exercice.
J’espère que c’est bien clair parce que c’est vraiment essentiel et je n’encourage personne à foncer tête baissée.
Pour prendre ces décisions, j’utilise 3 critères :
Le classique coût/bénéfice
C’est particulièrement important de se pencher sur les coûts qui ne sont jamais mis en avant par le marketing. Si tu veux devenir entrepreneur pour voyager en jet, je t’invite vraiment à faire cet exercice et à prendre en compte les vrais coûts qui sont des heures de travail, de la concentration, des périodes difficiles et probablement sans argent, etc.
N’oublie pas non plus le “coût d’opportunité”, c’est-à-dire qu’au moment où tu es engagé dans un projet, tu ne travailles pas sur un autre. Par exemple, j’aurais pu faire de la gestion de patrimoine cette année plutôt que du coaching. Mon salaire de gestion de patrimoine représente un coût d’opportunité financier (sauf si comme aujourd’hui, je gagne plus avec le coaching, ce qui n’était pas garanti d’avance : le risque est aussi un coût).
Que se passe-t-il en cas d’échec raisonnable ?
Dès que tu te lances dans un projet, tu peux imaginer le pire, le meilleur ou tout autre scénario. Ce que j’aime faire ici, c’est d’imaginer le scénario d’échec le plus probable. Imaginons que tu lances un livre autoédité. En cas d’échec, tu perds tout le temps que tu as passé à écrire et ça s’arrête là.
Est-ce que tu seras content quand même d’avoir entrepris ce projet ?
Si la réponse est oui, il y a de fortes chances que ce soir la décision juste.
Les regrets
S’il y a une chose que je cherche à éviter, ce sont les regrets. Je ne supporte pas l’image de Lucien de 102 ans sur son lit de mort en train de se dire qu’il a eu une vie de merde et qu’il aurait dû faire autrement. La question est donc simple : est-ce que tu le regretteras si tu ne fais pas ?
La combinaison de ces 3 réponses m’aide à prendre des décisions éclairées.
Tu remarques certainement que je me base à la fois sur des critères rationnels et irrationnels (comme les regrets qui ne sont pas quantifiables et totalement subjectifs). C’est très important pour moi parce que dans la vie, ce qui nous rend heureux ou pas, ce sont nos émotions (qui ne sont pas un critère objectif). Donc ne pas prendre en compte le critère n°1 de mon bonheur dans mes décisions n’a pas de sens pour moi.
Libre à toi de penser différemment.
“La pointe” pour les décisions cruciales
C’est avec un peu d’émotion que j’écris ce paragraphe. Je me remémore toutes les fois ou j’ai utilisé “la pointe” de la pyramide pour prendre des décisions délicates. Tous les plus gros tournants de ma vie. Commencer un blog ou pas, arrêter les études ou pas, partir à l’étranger ou pas, etc.
L’exercice que je vais te présenter s’appelle le “pre mortem”. Ça veut dire qu’on va imaginer la mort en avance. Pas ta mort, mais celle de ton projet.
Et pas une mort paisible. On veut voir ce qui peut se passer au pire du pire.
Ça vient des anciens stoïques qui utilisaient l’expression : premeditatio malorum (prévoir les malheurs).
Tim Ferris en parle dans son TED de 2017.
J’ai décidé de tout te montrer en image, exactement comme j’utilise l’exercice. Je le fais manuscritement parce que je me sens plus créatif et moins distrait que sur mon clavier.
Dans cette première image, tu vois le cadre que j’utilise avec en orange les indications sur comment remplir les cases.
Dans cette seconde image, un exemple fictif, simplifié et très incomplet.
Je te recommande de reproduire ce modèle à la main et de laisser autant de place que nécessaire pour chaque section qui prennent parfois plus d’une page dans mon expérience.
Si tu veux des explications en live de ces deux modèles, c’est en vidéo :
L’essentiel pour prendre de meilleures décisions
Pour conclure cet article assez dense sur la prise de décision, j’ai envie de faire une boucle en parlant de 2 choses déjà évoquées au début de l’article :
- si tu n’es pas dans un état mental favorable : évite les décisions qui ont des conséquences. N’hésite pas à faire une petite marche pour laisser ton cerveau trouver des solutions (on en parle dans l’article sur la créativité).
- J’ai parlé d’intuition en haut de l’article. Pour moi elle se développe en te connaissant toi et tes objectifs et s’affirme au fil des décisions que tu prends.
Pour continuer, je te retrouve dans la petite formation dédiée à la vision et aux objectifs.
L’action est la clé !
Lucien ROY