« Et si je dormais une heure par nuit ?! Imaginez ce que j’aurais le temps de faire ! 23 heures rien que pour moi ! Je deviendrais le meilleur et je n’aurai aucun problème de manque de temps. Parce que mon secret, c’est que quand les autres dormiront, je serais en train de travailler ! »
Tout tenter pour moins dormir
J’ai donc commencé à chercher en secret pour tenter de découvrir quelque chose que je serais le seul à savoir.
« Bon, je suis allé voir sur les forums et sur facebook. Je crois qu’une heure, ce n’est pas assez. Il faut que je revoie mes ambitions à la baisse. Ducoup, je vais dormir 5 heures. »
Pendant une semaine, j’ai adopté ce nouveau rythme. Et plus j’avançais, plus mes cernes grandissaient… Alors, je suis retourné sur les forums.
Extrait de forum (lu avec une voix robotique) : Si tu es fatigué en dormant 5 heure par nuit, c’est que tu ne l’a pas encore fait assez longtemps.
« Bon OK, mais attend, je suis quand même crevé là. »
On arrête de vouloir réduire le sommeil
J’ai donc décidé de changer de source d’inspiration. Après tout, les forums n’étaient peut-être pas le meilleur endroit pour avoir des avis éclairés sur le sujet. Pour être sûr de mon coup, je sors l’artillerie lourde. C’est partie pour lire des études scientifiques sur le sommeil.
Là, j’étais un peu surpris, j’ai changé d’avis d’un coup ! Une fois mes recherches terminées, je me suis mis à dormir 7h30 par nuits sans broncher et me suis promis de ne plus tenter de réduire mon sommeil.
À ce stade, vous vous demandez peut-être ce que les scientifiques peuvent bien dire sur le sommeil, on y vient. D’abord, sachez que ce que je vais vous dire maintenant est en majeure partie tiré d’études scientifiques. Tous les liens pour consulter ces études sont en bas de l’article.
Le sommeil vu par la science
Le premier truc, c’est que quand on manque de sommeil, on ne s’en rend même pas compte. Enfin si, on voit bien qu’on a des cernes, mais on ne mesure pas à quel point nos performances sont réduites.
Tout ça, c’est grâce à notre cerveau qui réussi à s’adapter pour minimiser les dégâts, mais croyez-moi, des dégâts, il y en a quand même !
Par exemple, dormir 6 heures par nuit pendant deux semaines est l’équivalent de faire une nuit blanche. Et une nuit blanche donne des performances semblables à 1g d’alcool dans le sang ! C’est quand même deux fois la dose autorisée pour conduire en France.
En continuant mes recherches, je n’ai pas été rassuré… Surtout pour les membres de ma famille qui ont du mal à dormir depuis des années.
Quand le manque de sommeil est court, encore ça va, on l’a vu c’est comme si on était alcoolisé. En gros on est moins efficace, on mémorise moins bien, on produit moins d’hormones, mais rien d’irréversible.
Par contre, en cas de manque de sommeil durable, c’est une autre paire de manche. On augmente notre risque de crise cardiaque, d’obésité, de diabète et notre système immunitaire est moins performant donc on risque d’être malade beaucoup plus souvent.
Tout ce que je retiens de ce que j’ai lu, c’est que manquer de sommeil sur le long terme fait mourir plus vite.
Sommeil et obésité : j’ai été surpris
D’ailleurs, il y a autre chose que j’ai trouvé intéressant, c’est la relation entre sommeil et obésité.
D’une part, un mauvais sommeil augmente nos chances de devenir obèse, en particulier parce qu’on mange plus de cochonneries quand on est comme un zombie. Mais le pire, c’est qu’une fois qu’on prend du poids, la graisse accumulée dans le cou et sur le tronc crée des problèmes respiratoires, le plus connu est l’apnée du sommeil.
Bon, je pense que c’est assez clair, avoir un sommeil long et de qualité est essentiel pour l’efficacité et la santé en générale. Et comme c’est un sujet aussi passionnant qu’important, je vous annonce le début d’une série de 4 autres vidéos pour nous permettre d’avoir un sommeil optimal.
Abonnez vous pour ne pas louper les prochaines vidéos de cette série pour mettre en pratique la science du sommeil.
À la semaine prochaine,
BYE !
Sources :
Margaret Moline, PhD states that, « As the person gains weight, especially in the trunk and neck area, the risk of sleep-disordered breathing increases due to compromised respiratory function. »
Le manque de sommeil tue l’efficacité : http://www.cbsnews.com/news/too-little-sleep-the-new-performance-killer/
Effet du manque de sommeil pour les chirurgiens (en simulation) : http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140673698000348.pdf
Dégradation des performances suite au manque de sommeil :