Lorsqu’on évoque le comité d’entreprise, l’image qui vient souvent à l’esprit est celle d’un distributeur de chèques vacances, de billets de cinéma à tarif réduit ou d’un organisateur de l’arbre de Noël. Si ces activités sont bien réelles et appréciées, elles ne représentent qu’une facette d’une institution bien plus complexe et stratégique, surtout au sein d’un groupe comme la MAAF. En cette rentrée de septembre 2025, alors que les entreprises s’efforcent d’attirer et de retenir les talents, le rôle du Comité Social et Économique (CSE) n’a jamais été aussi crucial.
Chez l’assureur mutualiste, le CSE n’est pas une simple instance représentative chargée de la gestion des activités sociales et culturelles. Il est le reflet de l’ADN de l’entreprise : un pilier du dialogue social, un acteur clé de la qualité de vie au travail et un levier de performance durable.
Loin de se limiter à son rôle de « Père Noël » institutionnel, le CSE ou commité d’entreprise de la MAAF s’affirme comme un partenaire stratégique de la direction, dont les actions infusent tous les aspects de la vie du salarié. Plongée au cœur d’un organe essentiel qui façonne l’expérience collaborateur au sein d’un des leaders de l’assurance en France.
Du comité d’entreprise MAAF au CSE : une transformation au service des salariés
Pour bien comprendre le fonctionnement actuel, il faut d’abord rappeler un changement structurel majeur. Depuis le 1er janvier 2020, le traditionnel comité d’entreprise (CE) a laissé place au Comité Social et Économique (CSE). Ce n’est pas un simple changement de nom. Cette réforme a fusionné en une seule instance les délégués du personnel (DP), le comité d’entreprise (CE) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Cette fusion a donné au CSE de la MAAF un champ de vision et d’action beaucoup plus large. Là où les instances étaient auparavant cloisonnées, le CSE dispose aujourd’hui d’une vision à 360 degrés sur la vie de l’entreprise et de ses salariés. Il est consulté sur les orientations stratégiques de l’assureur, la situation économique et financière, la politique sociale, mais aussi sur les conditions de travail et la formation professionnelle.
Cette centralisation lui permet de lier des sujets qui étaient autrefois traités séparément. Par exemple, lors de l’introduction d’un nouvel outil numérique (sujet stratégique), le CSE peut immédiatement évaluer ses impacts sur les conditions de travail (sujet du CHSCT) et proposer des plans de formation adaptés (sujet du CE). Pour les salariés de la MAAF, cette évolution signifie une représentation plus cohérente et plus forte, capable de défendre leurs intérêts de manière globale. L’instance n’est plus seulement une caisse de résonance des préoccupations quotidiennes, elle est devenue un interlocuteur incontournable sur l’avenir même de l’entreprise.
Le CSE MAAF, miroir des valeurs mutualistes du groupe
Pour saisir la spécificité du CSE de la MAAF, il est impossible de faire l’impasse sur le statut mutualiste de l’entreprise. Contrairement à une société anonyme classique dont le but premier est de rémunérer des actionnaires, une mutuelle appartient à ses assurés (les sociétaires) et n’a pas d’actionnaires à proprement parler. Cette philosophie, fondée sur la solidarité et l’absence de lucrativité, imprègne profondément la culture interne et, par conséquent, les actions du CSE.
Le budget du CSE n’est pas considéré comme un simple coût ou une charge, mais comme un réinvestissement direct dans le capital humain de l’entreprise. Cette vision se traduit par des politiques sociales souvent plus généreuses et pensées sur le long terme. Le dialogue entre les élus du personnel et la direction est également teinté de cet esprit. Il ne s’agit pas seulement d’un rapport de force, mais d’une recherche de consensus pour le bien commun de l’entreprise et de ses collaborateurs, qui sont le cœur du réacteur mutualiste.
Intégrée au sein du groupe Covéa (qui réunit également MMA et GMF), la MAAF bénéficie d’une puissance de frappe qui se répercute sur son CSE. La collaboration entre les différentes instances du groupe permet de mutualiser certaines offres, de négocier des partenariats plus avantageux et d’harmoniser les politiques sociales. Pour un salarié, cela signifie l’accès à un écosystème d’avantages et de protections particulièrement solide, qui découle directement de ce modèle économique et social singulier.
Le comité d’entreprise de la MAAF en chiffres : un budget et des moyens au service du collectif
L’ambition sociale de la MAAF ne se traduit pas seulement en mots, mais aussi en moyens concrets. Le CSE dispose de budgets significatifs pour mener à bien ses missions. Son financement repose sur deux piliers légaux : une subvention de fonctionnement, calculée sur la masse salariale (généralement 0,2 %), qui couvre ses frais administratifs, et surtout, un budget dédié aux Activités Sociales et Culturelles (ASC).
Si la loi n’impose pas de minimum pour ce budget ASC, celui de la MAAF, fruit de l’histoire sociale de l’entreprise, est conséquent. Il représente plusieurs millions d’euros chaque année. Cette enveloppe considérable permet de déployer une politique sociale d’envergure.
Pour donner un ordre d’idée, cela se traduit concrètement par des actions de masse : plusieurs milliers de familles aidées pour la rentrée scolaire, des dizaines de voyages et de week-ends subventionnés ou encore un accès à une billetterie culturelle et de loisirs à des tarifs défiant toute concurrence. Ce budget est géré de manière paritaire par les élus du personnel, qui décident de son allocation pour répondre au mieux aux attentes des salariés.
Un catalogue d’avantages pour améliorer le quotidien et les projets de vie
C’est bien sûr la partie la plus visible et la plus attendue de l’action du CSE. Loin d’être une simple liste, les avantages proposés par le CSE de la MAAF forment un ensemble cohérent visant à soutenir les salariés à chaque étape de leur vie.
Pour soutenir le pouvoir d’achat au quotidien, le CSE propose des classiques efficaces comme les chèques déjeuner ou une participation à la restauration d’entreprise, mais aussi les très populaires chèques vacances qui permettent de financer une partie des loisirs et des séjours en famille. À cela s’ajoutent des remises et des offres négociées auprès de centaines d’enseignes nationales et locales, accessibles via un portail en ligne dédié.
Pour accompagner les grands moments de la vie, le CSE déploie une politique de soutien ciblée. Des primes sont allouées pour des événements heureux comme une naissance ou un mariage. La parentalité est un axe fort, avec des aides pour la garde d’enfants, une participation aux frais de scolarité ou encore l’accès à des places en crèche d’entreprise sur certains sites. Ces dispositifs allègent la charge mentale des salariés parents et favorisent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Enfin, pour favoriser l’évasion et la culture, le CSE organise ou subventionne une large palette d’activités. Cela va des voyages à l’étranger à des tarifs négociés, à des week-ends thématiques en France, en passant par des sorties culturelles (théâtre, concerts, expositions) ou des événements sportifs. Le CSE encourage également la pratique sportive individuelle en proposant des remboursements sur les abonnements à des salles de sport ou des clubs.
Un acteur stratégique de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT)
L’action du CSE de la MAAF va bien au-delà de la distribution d’avantages. Il est un acteur central de la politique de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). C’est sur ce terrain, moins visible mais tout aussi fondamental, que son rôle stratégique prend tout son sens.
Le CSE est au cœur des négociations sur les grands accords d’entreprise qui structurent le quotidien des salariés. L’accord sur le télétravail en est un exemple parfait. Le comité a joué un rôle décisif dans la définition des modalités : le nombre de jours télétravaillés autorisés par semaine, les conditions d’éligibilité, mais aussi l’indemnité versée pour compenser les frais engagés par les salariés à leur domicile.
De même, le CSE est un gardien de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il analyse les rapports de situation comparée, veille à la suppression des écarts de rémunération et participe à la négociation d’accords visant à promouvoir la mixité et l’accès des femmes aux postes à responsabilités.
La prévention des risques psychosociaux (RPS) est une autre de ses missions fondamentales. En lien avec les services de santé au travail, les élus du CSE sont vigilants sur les questions de charge de travail, de stress et de management. Ils ont un droit d’alerte et peuvent déclencher des expertises pour analyser des situations à risque et proposer des mesures correctives. En agissant ainsi, le CSE contribue directement à créer un environnement de travail plus sain et plus serein.
Dialogue social et RSE : le CSE comme levier d’engagement
Le CSE est l’enceinte principale du dialogue social au sein de la MAAF. C’est là que les représentants du personnel, issus des différentes organisations syndicales représentatives, échangent, négocient et confrontent leurs points de vue avec la direction. Cette concertation permanente est essentielle au maintien d’un bon climat social et à la construction de compromis durables sur des sujets complexes.
Par ailleurs, le CSE est de plus en plus impliqué dans la démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) du groupe. Ses actions ne sont pas déconnectées des enjeux citoyens. Par exemple, le choix des partenaires pour les activités de loisirs peut privilégier des acteurs locaux ou engagés dans une démarche durable. Le CSE peut également soutenir des initiatives en faveur du handicap, de l’inclusion ou de la protection de l’environnement.
En participant activement à la politique RSE, le CSE renforce la cohérence entre les valeurs affichées par la MAAF et la réalité vécue par les salariés. Pour ces derniers, voir leur entreprise s’engager concrètement sur des sujets de société est un puissant facteur de fierté et d’appartenance. Le CSE devient ainsi un levier d’engagement qui dépasse le simple cadre de la relation de travail, contribuant à faire des collaborateurs de véritables ambassadeurs de la marque.
Mode d’emploi : comment un salarié profite-t-il de son CSE ?
Disposer d’une offre pléthorique est une chose, y accéder facilement en est une autre. Le CE de la MAAF a mis en place des outils numériques pour simplifier le parcours des salariés. Le principal point d’entrée est un portail en ligne dédié et une application mobile.
Après s’être connecté à son espace personnel, le salarié peut y consulter l’ensemble du catalogue d’offres : billetterie, voyages, partenariats locaux, etc. Il a également une vision claire sur ses droits et sa « cagnotte » de subventions personnelles, qu’il peut utiliser pour les activités de son choix.
Les démarches sont dématérialisées : pour une demande d’aide à la scolarité, par exemple, il suffit de télécharger les justificatifs directement sur la plateforme. Pour des questions plus spécifiques, les élus de proximité, présents sur les différents sites de l’entreprise, restent des interlocuteurs privilégiés pour guider et conseiller leurs collègues.
Foire aux questions
Quelle est la différence entre l’ancien comité d’entreprise et le CSE de la MAAF ?
Le CSE (Comité Social et Économique) fusionne trois anciennes instances : les délégués du personnel, le comité d’entreprise et le CHSCT. Il dispose ainsi d’une vision plus globale, lui permettant d’agir à la fois sur les avantages sociaux, les conditions de travail et les orientations stratégiques de l’entreprise.
En quoi les valeurs mutualistes de la MAAF influencent-elles le CSE ?
Le modèle mutualiste, non-lucratif et fondé sur la solidarité, conduit à considérer le budget du CSE comme un réinvestissement dans le capital humain. Cela se traduit souvent par des politiques sociales plus généreuses et une recherche de consensus entre la direction et les élus, dans l’intérêt commun de l’entreprise et de ses salariés.
Quels sont les avantages les plus concrets pour un salarié ?
Les avantages couvrent trois domaines : le soutien au pouvoir d’achat (chèques vacances, déjeuner), l’accompagnement des moments de la vie (primes de naissance, aides à la scolarité) et l’accès aux loisirs et à la culture (voyages, sport, événements culturels à tarifs négociés).
Le CSE s’occupe-t-il uniquement des loisirs ?
Non, c’est une vision réductrice. Le CSE de la MAAF est un acteur stratégique de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). Il participe activement aux négociations sur des sujets majeurs comme le télétravail, l’égalité professionnelle ou la prévention des risques psychosociaux.
Comment le CSE est-il organisé au sein du groupe Covéa ? La MAAF faisant partie du groupe Covéa avec MMA et GMF, les CSE des différentes entités collaborent. Cette organisation permet de mutualiser certaines offres pour obtenir des conditions plus avantageuses et d’assurer une politique sociale cohérente et solide à l’échelle de tout le groupe.